Érosion cotiere: Jean Eklou met en lumière le mécanisme de gestion hasardeux et opaque des fonds alloués à l'État togolais
*L'intégralité du Focus sur la préfecture des lacs*
L'érosion côtière : Cas des localités situées sur le littoral togolais, Gbodjome, Avepozo, kpogan , kossi Agbavi , Devikinme, Agbodrafo, goumoukope et Agbata.
L'érosion côtière par définition, c'est un phénomène qui se traduit par le recul du trait de côte, c'est le déplacement de la lumière entre le milieu marin et continental vers l'intérieur des terres suite au départ de matériaux ( sable , roches , sédiments). Le principal agent de l'érosion est l'eau. Elle agit aussi bien mécaniquement que chimiquement sur les roches. Elle désagrège les matériaux les plus tendres en ruisselant. Les pierres choquées les unes contre les autres se cassent et s'usent. La mer, par le choc répété des vagues fragmentent ainsi les roches du littoral.
Depuis 2012, l'érosion côtière s'est accentuée dans ces différentes localités énumérées ci-haut. Elle a fait déplacer bon nombre de personnes qui n'ont plus d'endroits propices où vivre, ils sont devenus des nomades, les cris des populations sont très alarmants. Le gouvernement est à plusieurs reprises interpellé par ces populations, mais des solutions tardent à venir.
Dans la même logique des collectifs et regroupement sont montés au créneau, pour que le gouvernement togolais trouve une solution idoine au problème de l'érosion et vienne en aide aux victimes. Un véritable désolation dans ces localités dans la préfecture des lacs. La population n'arrive plus à pratiquer les activités de pêche. La situation va de mal en pire, d'après les experts , les statistiques estiment que chaque année, la mer avance de 2m sur les côtes togolaises. Une érosion de manières significatives engendre, la Perte de la superficie du littoral, entraînabt de façon conséquente l'engloutisssement des habitations des communautés riveraines .
C'est vraiment regrettable que ce phénomène existant depuis 1960, le gouvernement togolais, n'arrive pas à juguler celà.
D'après, nos recherches, un environnementaliste a la la direction de l'environnement a déclaré sous x que " les causes directes au Togo de l'érosion côtière sont entre autre , la construction du port autonome de Lomé, à l'époque, l'étude d'impact environnemental n'a pas été faite en bonne et due forme., la construction du troisième quai au port autonome de Lomé. Cette construction a entraîné une marrée incontrôlable des vagues sur les côtes "
Entre 2010 et 2011, l'union économique monétaire ouest africaine ( UEMOA) sur la demande de l'État togolais avait alloués des financements pour qu'on puisse enrayer le phénomène dans certaines localités touchées.
Au cours de cette même période, l'État togolais, avait réceptionné des ouvrages de protection du littoral d'Aneho dans le cadre du programme national d'investissement pour l'environnement et les ressources naturelles, d'un coût global de 3 Millards de francs CFA.
Le projet de la banque mondiale wacaresip - Togo aussi fait son chemin.
Il est temps de se questionner sur les différents financements alloués pour trouver une solution idoine a ce phénomène.
Les populations continuent par crier à la désolation. De réelles questions se posent !
Ces projets sont ils réalisés conformément au cahier de charge ? Pourquoi avec tant d'investissement, le phénomène n'arrive pas à trouver de solutions?
Nous pensons que des mécanismes de suivi doivent être bien mus en place ., l'assemblée nationale, doit légiférer, pour que le code de l'environnement soit davantage amélioré.Les leaders d'opinion doivent être associés pour la sensibilisation, des chefs traditionnels doivent plus associés dans le règlement des conflits liés aux expropriations des terres , les osc, doivent être mis en valeur dansa préfecture des lacs, des mécanismes innovants doivent être recherchés. l'État doit être le protecteur de toute initiative et réforme.
Nous attirons l'attention des populations des lacs et plus particulièrement, celles des localités touchées par l'érosion côtière d'être plus attentives et participatives. l'État togolais a bénéficié de l'agence française de développement( AFD ), en 2023 une enveloppe de 35 millions d'euros soit 22, 9 milliards de francs CFA sous forme de prêt bonifié qui vient compléter le projet wacaresip - Togo.
C'est une convention de crédit portant sur la section du littoral Gbodjome à Agbodrafo (7 km). La signature a eu lieu le 9 septembre 2023 a Lomé. Les ministres Sani Yaya de l'économie et des finances, Katari Foli-Bazi de l'environnement pour le compte du Togo, l'ambassadeur de France Augustin FARVERAU, la directrice de l'agence française de développement AFD, Bouabdallah Zolika, pour le compte de la France.
Les signataires ont souligné que cette convention de crédit qui vient compléter le projet mis en œuvre par la banque mondiale dans le cadre de wacaresip Togo, contribue à la résilience des eco système côtiers et des communautés qui en dépendent par la mise en place d'une gestion intégrée et durable des zones situées entre aneho- Gbodjome.
Il prévoit ses investissements physique et sociaux a travers le financement d'infrastructures de protection côtière et de lutte contre les inondations. La mise en œuvre des solutions fondés sur la nature, l'appui aux structures de concertation local et le fonctionnement d'activité génératrice de revenu au profit des communautés. Des moyens de subsistance et de la restauration de trois cents hectares de terres et de mangrove et le reboisement d'environ trois hectares.
Nous demandons au gouvernement, une transparence dans la gestion de ce dossier des comptes rendus doivent faits à la population.
Qu'est ce qui a été fait! Qu'est ce qui reste à faire?
Population de Gbodjome et Agbodrafo, nous ferons le suivi de ce dossier avec vous, pour la défense des intérêts du peuple togolais car ce n'est pas un don financier que la France nous fait, c'est un prêt.
Nous devons suivre de prêt l'évolution de ce projet. Nous devons offrir un meilleur environnement aux générations à venir. Nous devons dire non aux projets financés sur des emprunts, qui au bout d'un an , partent en lambeaux, comme du genre matériel fongibles mais qui constitueront des dettes à payer les générations à venir. La jeunesse des lacs doit vent debout contre la servitude volontaire.
Fait à Lomé, le 22 février 2024
Le président de la JNC,
*Eklou Kangni Jean*
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